J'bouge quand ?

Il pourrait bien partir lui.
Mais pour aller où ? Il n’a nulle part où aller, surtout qu’il est recherché par la police et le gouvernement même s’il n’y en a plus maintenant. Frank sait aussi que ce qui lui reste de sa famille ne veut plus le voir et le fait que Chusu et Yelvo l’ont soigné, a fait que sa vie n’est plus menacée du tout. Là voilà, il ne sait plus quoi faire si ce n’est que de rester dans l’arrière boutique de Julie, qui fait d’office de logement provisoire.

Sauf que le logement provisoire, ça dure bien trop longtemps, beaucoup trop longtemps pour que ce soit provisoire; Vous voyez le truc ? Il devait être parti depuis un moment mais il ne sort quasiment pas pour ainsi dire. Il reste dans cette pièce qu’il aère quand même, quasiment toute la journée. Il ne regarde même pas la télé, il lit tout simplement mais il est vrai qu’il n’hésiterait pas à aider Julie si elle se faisait agresser à nouveau dans sin magasin… Sauf que ça n’arrivera pas tant que ce n’est pas lui.

Enfin bon, il finit par bouger de sa chambre pour se dégourdir les jambes quand même et aussi parce qu’il a faim. Il s’assure qu’il n’y a personne dans la boutique de Julie pour entrer quand même. « Y a quoi à manger ? J’ai faim. » Il reste fidèle à lui-même, pas dans la politesse.

Le fais d'avoir Frank dans l'arrière boutique ça ne me déranger pas vraiment tant qu'il restait correct avec mes affaires et avec moi. J'ai toujours de travers le fait qu'il a essayé de me tuer deux fois mais maintenant qu'il est guérit, je n'ai pas cette crainte qu'il recommence. Je faisais le rangement dans ma boutique, c'était plutôt calme aujourd'hui et ça faisait du bien un peu d'avoir des journées sans rush.
Je tournais un peu mon visage vers le garçon lorsqu'il vient réclamer de la nourriture. " On dirait mon goss, sauf que lui, il a 16 ans. Et encore, lui il est poli. " Je croisais les bras sous ma poitrine en le regardant. " J'ai apporter de quoi manger dans le frigo de ma salle de pause. Tu peux te servir ou tu as besoin que je te donne à la petite cuillère ? " Évidemment, même s'il me répondait la deuxième réponse, je ne le ferais pas. Je ne suis pas sa mère. Je vais poser l'objet que j'ai dans mes mains, sans me rendre compte que le fameux lustre au dessus commencer à se détacher.

Elle le compare à un gosse, l’adolescent là avec les boutons ? Il lâche un petit sourire au coin, qui cache bien son air blasé derrière. « Sérieusement, c’est quoi cette répartie de vieille maman ça ?  » Enfin bon, elle lui a indiqué où est la bouffe, alors il y va mais il entend un drôle de bruit venant du plafond. Il se fige et observe le lustre qui commence à se décrocher. Sans hésiter, il donne un coup de pied à la hanche de Julie pour la faire tomber de l’autre côté et tente d’éviter au mieux le lustre qui lui tombe presque sur la jambe. Le plafond s’écroule un peu sur eux, mais rien de bien méchant contrairement au lustre qui vient de casser quelques trucs au passage. « Beh merde, le mec qui t’a reconstruit cet endroit, il fait de la camelote. » Il s’étire la jambe qui n’a rien donc, plus de peur que de mal. « De rien. » Au moins ça rembourse un peu la dette du fait qu'il l'aie tenté de la tuer

" De vieille maman ?! " Je faisais les yeux rond. " Entre nous deux, ça doit être toi le plus vieux, vieux grincheux. " Non mais je rêve.. Il peut les garder ses réflexions à deux balles, je me retrouve vexée. Je ne fais pas si vieille que ça quand même ? Il manquerait plus que ça. Je n'ai pas eu le temps de réfléchir trop que je me retrouve par terre un peu plus loin avant d'entendre le lustre se casser en plusieurs morceaux. Je me retourne avec des yeux surpris, j'avais eu envie de l'engueuler pendant une seconde avant de comprendre la situation. " Sans lui, je n'aurais plus de travail à cause de toi et tu n'aurais pas de toit sur la tête non plus,  alors tu ferais mieux de garder cette réflexion sur Steven. " Je roulais des yeux en lâchant un soupire. " Puis, ce n'est pas lui, c'est moi le problème. J'attire la mort. " Je me relevais et je viens aider le gringalet à se relever à son tour. " Tu n'as rien ? "  

« Ouais c’est sûr que je suis le plus vieux, mais moi, je semble mieux l’assumer. Mais ouais, ça fait phrase de vieille mère ça, fait gaffe. » Il se fout bien de sa gueule parce que sa réaction est assez drôle à voir quand même, elle se vexe vraiment pour un rien du tout ! Bon, il ne s’est pas foutu de sa gueule plus longtemps que ça qu’elle a failli crever, écrasée par un lustre sans pitié. Il lève les mains, signe qu’il cherche pas la bagarre cette fois-ci. « C’est bon calme toi roh. Faut arrêter de prendre la mouche à chaque mot qui sort de ma bouche là. » C’est fou comment elle peut s’énerver pour un rien même si bon, les raisons sont valables. Il lâche un rire quand elle dit attirer la mort et se relève aidé par Julie. « Ouais je crois, je suis toujours aussi con et chiant, donc je suppose que ça va. Et puis t’es vraiment dramatique, t’attires la mort ? Tu as fait des conneries dans ta vie antérieure ou bien ? » Il se fout de sa gueule, y a pas à dire, il va bien.

Je voulais lui lancer une injure mais je n'ai pas eu le temps qu'un lustre à voulu ma peau. Ces situations commencer de plus en plus à m'agacer mais je ne peux rien n'y faire malheureusement.. Du moins, j'en doute fort. " C'est dans ma nature, et tu n'es pas mieux sur ce côté là, tu prends mouches pour tout et n'importe quoi même si tu ne veux pas le montrer ou le dire. " Je passais mes mains sur mon jeans pour retirer la poussière qui est tombé dessus. " Je suis morte dans toutes mes vies des différentes univers. Pourquoi ? Je l'ignore complètement, mais je crois que je dois aussi mourir dans celui-ci sauf que j'y échappe à chaque fois. La preuve, tu n'as même pas réussi à me tirer dessus et pourtant, tu es entrainée pour bien visé. " Je haussais les épaules et je me penchais pour récupérer les débris du lustre mais en prenant un morceau, les muscles de sa main décident de ne pas fonctionner comme il faut, et je lâche le morceau sur le sol sauf que je parviens à me couper en même temps.    

« N’importe quoi. » Faut qu’elle arrête de lui inventer une vie comme ça, c’est pas possible. Enfin bon, il s’appuie sur une jambe, puis sur une autre pour vérifier qu’il ne s’est pas fait mal quand même. Il arque un sourcil l’air de lui demander ce qu’elle est en train de lui raconter comme conneries même si elle n’a pas tord sur un truc. « ouais ‘fin j’étais sur le point de mourir, forcément que je visais comme une merde. » Il grommelle en la voyant se faire mal comme ça. « Non mais Julie, c’est bon roh, tu sais que les balais existent et faut prendre un carton ! Laisse je vais gérer. Va te soigner la main là. » Non mais il a du mal à croire qu’elle aie réussi à lui survivre mais aussi cette histoire de vies et d’univers parallèles. Après tout, y a bien des extraterrestres et son neveu a des pouvoirs… Alors les univers parallèles… Alors qu’il commençait à ranger, préparer un carton… Il se racle la gorge et hausse la voix à Julie où qu’elle soit. « Si tu échappes vraiment à la mort, je peux te tirer dessus pour de vrai genre maintenant, il se passerait un truc qui fait que tu y échapperais ? » Parce que lui, les paroles et les blablas, il a du mal à croire et puis il s’est remis de sa maladie grâce aux Aliens donc…

" Je voulais juste retirer les gros morceaux ! " Je râlais moi aussi alors que j'attrapais un mouchoir pour le caler dans le creux de ma main. " ça va.. Je ne me suis pas coupé la main, j'ai juste une entaille, j'ai l'habitude avec ma maladresse ! " Je vais à l'arrière pour prendre ma boite de secours afin de désinfecter ma main. J'avais l'impression que ma maladie évaluer un peu plus, je devrais reprendre rendez vous avec un médecin. " Oui, c'est peut-être surprenant dit comme ça, mais j'en suis persuadée, on peut essayé, et tu verras que j'ai raison ! " Faudra juste pas en parler à Axel ou à Timothy, ils vont paniquer pour rien.

« Ouais bah ça te réussit pas ! Allez psscht. » Il la pousse un peu pour qu’elle s’écarte de là, il va s’en occuper comme d’habitude. Il est comme ça Frank, à s’occuper des trucs que les gens font mal. « Et après tu t’étonnes que le destin veuille ta mort ? » Avec une maladresse pareille, faut pas être surpris de manquer de mourir comme ça ! Quand il a proposé de lui tirer dessus, il ne s’attendait pas à ce qu’elle dise oui. Alors il suspend ses gestes quand il rangeait les morceaux cassés dans un carton et tente de la regarder à travers la porte. « Tu es vraiment sérieuse ? Ok, ouais tu es sérieuse. » Il abandonne tout ce qu’il fait pour chercher une arme, parce que son pistolet là, il a été confisqué par le frère relou. Il trouve donc un couteau dans la salle arrière et vérifie s’il est pointu. Ce qui est le cas. « Ton frère compte me rendre mon arme quand ? Parce que ça m’emmerde qu’il l’aie alors qu’on sait que c’est bon, je vais pas te tuer même si t’es casse-couille ! »

Je termine mon pansement lorsqu'il me donne une leçon de moral par rapport à ce que je fais et ma maladresse. Je roulais des yeux à ses mots et je me penchais pour mieux le regarder. " Je verrais avec lui, mais il est encore plus casse couille que moi alors ne t'attends pas à avoir ton arme bientôt ! Il te le donnera quand il aura confiance, ça peut être long.. " Je haussais les épaules, et au final, ce n'était pas plus mal car j'étais contre les armes à feu. " Tu peux très bien vivre sans arme. " Je regarde mon pansement et je retourne dans la pièce. " Mais vas-y, essaie de me blessé. Cela dit, tu ne te plaindra pas si tu es blessé en retour, ça ne sera pas de ma faute, mais celle de je ne sais quoi qui me protège de la mort. "