Une petite visite tranquille.

Pas faux, ça lui fera une bonne raison de revenir alors. Puis voilà que Jules lui fait part de ce qu’il ressent, de ce qu’il pense vraiment du fait qu’il ne risque de pas venir plus souvent sur Terre. Progressivement il finira par oublier. Dans le fond, il est surpris, parce qu’il ne s’attendait pas du tout à ça. « Ouais… Enfin… Tu sais que ma soeur, ta tante, elle va rester ici sur Terre aussi ? Donc je reviendrais quand même dans le coin régulièrement et je ne vais pas oublier entre toi et Aelia. » Une pause. Il retire ses lunettes de soleil pour le regarder de ses propres yeux malgré le noir. «  On est vraiment venu de loin. Avant tu ne pouvais pas me voir en peinture et je te plantais un couteau dans la main. Maintenant je te partage mes recherches et tu ronchonnes que je parte si loin que je pourrais t’oublier… Je suis ton père biologique, mais ton vrai père, c’est Arthur, avec ta vraie mère, Erika. » et ça, il l’a très bien compris.

Je le regardais en posant les boites sur la table de chevet. " Je sais que mes parents sont Arthur et Erika, mais j'ai eu du temps pour réfléchir à plein de chose, et franchement, je trouve que c'est une chance d'avoir trois parents. Ca arrive très rarement et je ne vais pas renié ça, ce n'est pas vraiment me genre. " Je soupirais un peu en le regardant. " il faut que tu acceptes qu'on peut tenir à toi, et qu'on ne te déteste pas tous. On a eu un mauvais départ, c'est certain mais c'est parce que tu n'a jamais appris à te sociabilisé vraiment, en tout cas, en douceur. "

Il a bien compris qu’il n’a pas été là pour Jules, mais parce qu’il n’était pas au courant et quand il est venu à lui, c’était pour profiter de ses dons en quelque sorte mais aussi lui donner des outils pour survivre avec ses pouvoirs, afin de ne pas le laisser seul face à toute cette haine qu’il ne saurait pas gérer. Au final, il est apprécié de tous, même des skiirs qui détestent Dae. Il joint les mains entre elles et se pince intérieurement les joues, sans dire un mot face à ce que Jules vient de dire. Probablement parce qu’il est touché par ces paroles-là, qu’il ne sait pas trop comment y répondre, si c’est merci ou pas ? En tout cas Jules saura, il a l’habitude avec lui. « J’y travaille toujours. Mais faut savoir, les efforts, ça vient pas d’un côté. Toi, j’en doute pas, ni Jacob. Mais tes parents en revanche, je sais que ta mère elle m’a dans le collimateur pour m’être cassé. » Et il a eu de la chance (sans le savoir) de ne pas être tombé sur elle.

" Daehiel, je sais que mes parents, surtout ma mère et ma soeur aussi, elles ont leur caractères bien à elles et elles ont beaucoup de mal à faire confiances mais ce n'est pas grave, ça ne va pas me stopper sur le fait de te voir quand même. Elles finiront par comprendre mes choix, tout comme mon père. " Je le regardais sincèrement, je suis bien conscient que tous le monde devra faire des efforts mais je connais ma famille, ils seront inquiets mais pas fermer sur la question.

Daehiel reste à nouveau silencieux et il finit par se redresser sur le fauteuil. Il ferme les yeux quelques secondes avant de lâcher un soupir. « Ouais et j’imagine qu’il faut que je sois patient c’est ça ? » Lui et la patience, c’est pas trop son truc, ça fait même deux surtout en ce qui concerne les relations. « Cela dit, j’aurais la paix avec les Peterson-Smith. Kalinda a réussi à négocier avec eux en échange de faire revenir les victimes mortes de la main de Jan. Mais j’y crois moyen quand même à ce genre de deal, parce que je sais et c’est voué avec eux, qu’il y aura une couille. » Il y en a toujours eu et c’est toujours impossible de discuter avec eux, du moins pour lui. Vu que Kalinda et Steven, eux, ils ont réussi.

" Je sais que c'est beaucoup demander mais oui, la patience est important dans certains circonstance.. " Je lui faisais un petit sourire en le regardant. " Tu sais, parfois il faut arrêter de penser négativement, il faut mettre ces idées noirs dans un coin de sa tête et juste profiter de l'instant présent, profiter des bonnes choses qui s'offre à vous. Je sais que ça ne doit pas être évidente car tu n'as jamais connu ça avec ta soeur mais essaie et tu verras que le monde se porte bien mieux. "

« URGH….. » Il lève la tête vers l’arrière avant de grimacer de douleur, il passe la main sur son front et redresse la tête, ok pas une bonne idée ça. Il se masse le crâne « Pourtant, ce que tu appelles les idées noires nous ont bien sauvé la vie à plusieurs reprises. C’est pas comme si tu me demandais d’appuyer sur l’interrupteur. » Il soupire un peu frustré sur le coup. Il retire les mains de son visage et regarde Jules. « Tu fais comment toi, pour arrêter les idées noires ? » Parce que ça ne lui semble pas du tout évident.

" tu veux t'allonger ? " demandais-je en le voyant avoir mal à la tête. Je ne sais pas si ça peut le soulager mais au moins, j'aurais proposé. Je faisais un sourire en coin à ses paroles. " Rien n'est simple dans la vie, sinon ça ne serait pas drôle je pense. On s'ennuie certainement aussi. " Je haussais les épaules et je prenais le temps de réfléchir à sa demande. " Je ne dis pas que je n'en ai pas, mais je les met de côté, je regarde autour de moi et je me demande ce qu'il y a pire que de la situation à laquelle je suis entrain de vivre et surtout je me demande pourquoi ça arrive. Qu'est-ce qui fait que j'en suis arrivé là et qu'est-ce que je peux faire pour y remedié de manière positif. "

« J’ai fait le con à lever la tête en arrière brutalement comme ça… Pousse-toi un peu. » ronchonne-t-il, en bougeant un peu maladroitement jusqu’au lit pour s’y allonger, à côté de Jules. « J’avoue, déjà que notre espérance de vie est plus longue et va au delà de 5000 ans… » Ouais ça risque d’être trop long et trop chiant si c’était simple. Il soupire en l’écoutant parler ainsi. « Le positivisme quoi. Tu relativises comme tu peux. Donc si je prends un exemple d’une situation. » dit-il en se pinçant l’arrête du nez et en fronçant les sourcils. « Je me retrouve coincé dans une grotte avec des petites loutres mignonnes mais mangeuses de chair. Je suis dans un cul de sac, je n’ai pas de sortie de secours et je vais mourir bientôt. Je dois trouver une situation pire que celle-ci pour relativiser ? Et me poser des questions sur comment j’en suis arrivé à ce que ces petites loutres veuillent (littéralement) ma peau pour pouvoir négocier avec elles ? » Il tourne son regard vers Jules et n’a pas l’air convaincu. « Ça m’a l’air merdique en fait cette idée. »

Je le laissais s'installer à mes côtés sur le lit et je me tournais vers lui pour le regarder. " Tu as de la chance, ma famille ne va pas duré aussi longtemps.." Pour lui montrer que toutes choses ont une fin et la haine finira par passer même si je doute que mes parents le haïssent vraiment. " Cette histoire a l'air d'être vécu, je me trompe ? Tu es tombé sur une planète avec des loutres mignonnes diabolique ? " Je passais mes mains dans mes cheveux en réfléchissant. " J'essaie de trouver une solution avec ces loutres carnivore, après si tu es en danger de mort je trouve que ça ne compte pas car il faut penser à sa survie non ? Tu me poses une colle ! "