Le nouvel agent comme bonbon

Je peux reprocher beaucoup de chose à Edward mais là, en ce moment, il me manquait quand même. Son remplaçant me casse les ovaires, c'est le cas de le dire, à arrêter tout le monde et surtout les skiir. A croire que c'est du racisme car il y a d'autres personnes humaines qui sont dans le même cas et il ne fait rien. Je saluais le groupe présent. Je n'aime pas perdre mon temps alors je préfère y aller droit au but. " Je souhaite voir Monsieur Bourdon et je vous priez de le faire sortir de sa cellule s'il vous plait. "

Billy était plutôt occupé à envoyer un message par mail pour faire venir les autorités qui vont se charger de l’expulsion bien évidemment. Sauf qu’il était très loin de se douter qu’Etienne avait plus d’un tour dans son sac, il s’était laissé confisqué un téléphone alors qu’il en avait toujours un deuxième. Ce avec quoi il a pu contacter Sam, Emma… Et cette Emma qui débarque tranquillement pour ce monsieur Bourdon. Billy hausse les sourcils et relève le regard vers Emma. « Non. » qu’il lâche tout simplement. « Vous ne pouvez pas le voir. Il est en procédure d’expulsion et est en situation irrégulière sur le territoire américain. »

" Pardon ? " J'arquais un sourcil à ses propos. Il se prend pour qui celui là ? Le plus fort de tous ? " Je suis son avocate, que vous ne le vouliez ou pas, il a le droit de voir son avocate. De plus, il est de loin en situation irrégulière puisque ça fait cinq ans qu'il est sur le territoire américain, et qu'il est fiancé à une américaine. De plus, il est en demande de naturalisation, il vous faut le papier sous le nez ? Car je l'ai. Non pas que je dois vous dictez votre travail, avant de l'arrêter sans connaitre les conditions exacte, je vous pris de faire correctement votre travail. " Ross entendant Emma dans le bureau sait que ça pourrait partir en vrille alors il va rejoindre le duo. " Un problème ? " " Je souhaite voir mon client. "

Il la laisse parler assez fort, tout en lançant des suppositions sur ce qu’il est. « Sauf que le souci, c’est qu’elle ne peut pas voir son client. Parce qu’elle est prise personnellement au litige, qui ne peut, en principe se constituer au soutien de ses propres intérêts. Article 42, alinéa 3, du code pénal. » Explique-t-il à Ross avant de tourner le regard vers la femme. « Maître Lens, compte tenu de votre relation avec monsieur Bourdon, vous ne pouvez pas le représenter. Et oui, j’aimerais bien découvrir les papiers même si cela ne sert à rien, parce qu’ils ne seront plus valable compte tenu de son infraction qui remet tout en cause l’examen de la naturalisation. Aucun intérêt de critiquer mon travail, je le fais bien. »

Ross passait ses doigts sur ses tempes dans un soupire. Il ne voulait pas avoir de problème avec qui que ce soit, ça ne sert à rien. J'arquais un sourcil en le regardant de la tête au pied, se jurant de trouver pourquoi il est arrivé là ce connard et de le renvoyer loin d'ici. " Soit, mais vous ne pouvez pas m'interdire de le voir, vous voulez que je fasse quoi ? Vous l'avez mis derrière les barreaux. Je n'ai pas de super pouvoir. D'ailleurs, si vous faites si bien votre travail, vous auriez dû le laisser appeler son avocat. Il a dû me contacter avec son portable personnel car vous ne lui avez pas laisser le choix. Il a le droit à un appel. " Je roulais des yeux, prévenant mon frère depuis tout à l'heure car je l'avais bien senti venir.

Billy roule les yeux, nullement impressionné par Emma encore. Par contre, le fait que Etienne ait un téléphone en plus ne lui plait pas du tout, parce qu’il n’était pas censé en avoir un. « Vous ne pouvez pas le voir même si vous êtes sa fiancée. Il est en garde à vue de 24h et vous même le savez bien. Il n’a le droit qu’à la visite d’un avocat et c’est tout. En revanche, qu’il aie un téléphone portable dans la cellule est interdite. » Il se lève pour aller le confisquer.

Mais de toute façon, ça ne sert à rien parce que Yulxi en a fait un troisième au cas où, surtout qu’il a bien senti que ça commence encore à se gâter.

Lewis quant à lui, il a fait au plus vite en rejoignant sa soeur. Presque essoufflé. Billy revient avec un téléphone à la main et observe Lewis. « Ah non, Maitre Thorn ne peut pas représenter Monsieur Bourdon, étant donné qu’ils ont un lien familial. Il va lui falloir un autre avocat. » Lewis fait les gros yeux et ne peut pas s’empêcher de lâcher un petit rictus. « Ah oui d’accord… Alors où est la preuve du fait que Maître Lens et moi avons un lien familial ? » Il penche la tête face au silence de Billy qui n’a de toute évidence pas la preuve, il fait un petit sourire faussement aimable. « C’est bien ce qui me semblait. Laissez-moi voir mon client tout de suite. » Sinon il va s’énerver pour de bon, il déteste ce genre de policier qui se croit plus malin que l’avocat.

" La garde à vu suite à cette outrage ne sera pas nécessaire, je vais payé sa caution si tenté ça soit vraiment nécessaire. " parce que j'ignore ce qu'il a fait, et j'ignore la raison de son acte aussi. En tout cas, je ne disais plus rien, croisant les bras et attendant que Lewis arrive. Je n'allais clairement pas sortir d'ici.

J'arquais un sourcil à ses propos, c'est dommage pour lui, nous n'avons pas officialisé les choses sur le papier. Ross vient prendre les devant, de toute manière, c'est lui le shérif en chef maintenant. " C'est bon, je prend le relai, ça sert à rien de se prendre la tête. Son avocat est là, il est dans son droit. Je vous y emmène Maitre Thorn. Et si vous souhaitez payer sa caution, vous êtes dans votre droit aussi. " Le garçon lui faisait signe de le suivre, lui ouvrant la cellule.

En tout cas Billy ne peut rien faire de plus quand Ross intervient, surtout que c’est lui le patron de base. Lewis remercie d’un geste de la tête Ross. « Je vais payer la caution. » Dit-il en sortant son chéquier. En tout cas, il s’occupe de tous les détails avec Etienne, le faisant sortir de là. Il ne perdra pas sa nationalité même s’il a une convocation en face d’un juge pour déterminer s’il a le droit à se faire naturaliser ou pas. Mais le fait qu’il soit fiancé à Emma et qu’ils vivent ensemble depuis cinq ans vont jouer en leur faveur.

Enfin voilà, Etienne se retrouve dans les couloirs de la police pour voir Emma. Là tout de suite, Billy ne peut pas s’empêcher de lâcher une remarque. « Pour des fiancés, les bagues manquent. » « On est pas de la vieille école comme toi, tu te calmes et retourne compter tes vi…- » Il se fait taire par Lewis qui lui donne une claque à l’arrière du crâne. « Il disait ? » Billy semble apprécier ça en vrai. Il vit sa meilleure vie. « Il disait que vous devriez vous mêler de ce qui vous regarde, la vie privée des personnes n’est pas le cas. » Lewis sourit poliment et lance un regard vers Emma pour lui dire qu’ils devront sortir. « Merci Ross, passe une bonne journée, toi aussi Nikki. » Ki-Suk ne semble pas être là probablement en ronde. « Bon les futurs mariés, vous m’expliquez ? » Parce que là, le coup du fiançailles, il a pas vu venir. Puis Etienne a été un peu relou avec les réfugiés.

Ross saluait le trio qu'il commençait à bien connaitre et parfois la réaction de Billy était un peu exagéré, il a l'impression de se voir quelques années avant, et d'être à la place d'Edward. " Billy, j'apprécie ton travail mais fait attention à ta manière de faire aussi. Ce n'est pas Boston ici, nous sommes dans une petite ville, il n'y a pas besoin de mettre autant de pression. "

Lorsque nous sommes plus loin du poste, je lâche un long soupire, en colère contre ce flic qui se croit tout permis. " Ouais, bah tu sais quoi ? Ce type, il est louche. Il ne sait pas à qui il a à faire. Je vais lui remettre ses belles paroles là où je pense. " Je regardais sérieusement mon frère, j'étais agacée, je n'aimais pas qu'on me mette de côté comme ça, par ma faute en plus. " Je te l'ai dis, je l'ai sorti comme ça quand il a parlé d'expulsion. Il m'a énervé à être si sûr de lui. Je suis désolée, je n'aurais pas dû prévoir des choses comme ça, tu as le droit de refuser Etienne ... "

Billy s’installe sur son bureau et lâche un soupir frustré. Il n’a pas pu faire son boulot jusqu’au bout, mais bon, pas grave. Il va pouvoir expulser les personnes qui sont des réfugiés, qui n’ont rien à faire sur le territoire américain. « Je sais ce que je fais Ross. Il n’y a pas tant de différence entre Boston et Breckenridge, parce que les Aliens sont là et les illégalités explosent. Il faut les mettre dehors ceux qui n’ont rien à faire ici. »

Lewis leur montre la voiture qu’il a pris et garé comme un bourrin cela dit. Il a de la chance qu’il n’y aie pas de pv. « Je ne peux qu’être d’accord avec toi ! » lâche Étienne qui e porte pas le flic à son coeur ! Lewis ouvre la voiture et soupire. « De toute manière dès que je serai devant le juge, ça va vite se régler. Je ne vais pas laisser ça trainer, ainsi que pour les réfugiés, Etienne, ne t’inquiète pas pour eux. Emma et moi on va s’en occuper. Mais s’il te plait, ne te mets pas dans des ennuis pareils comme ceux-ci… » « D’accord… Et cela dit Emma, Sam a accepté d’être le témoin. » Surtout si Emma lui a fait comprendre qu’elle l’acceptait de son côté, lui la question ne se pose même pas qu’il ne peut pas s’empêcher de lui prendre la main pour la faire se retourner vers lui afin de l’embrasser. « Félicitations je suppose. » lâche Lewis amusé par cette scène et demande assez insolite.