Une pause méritée

Berlin.
La ville cosmopolite, qui a beaucoup d’histoire et accessoirement une des villes préférées de Daehiel. Il n’a jamais emmené qui ce que ce soit en dehors de sa soeur dans ce coin. Puis bon, ça leur ferait du bien de s’éloigner un peu de Garbage et de toute leur histoire. Il en a marre de ces gens et puis bon, s’ils ont besoin de lui, beh ils n’auront qu’à attendre cinq jours parce que là actuellement, ils sont arrivés à l’aéroport de Berlin. « Dans un temps normal, je t’aurais proposé de le piloter avec moi… On fera peut-être ça au retour si tu veux. » Oui, ils auraient pu le faire pour l’aller, mais ils avaient déjà le trajet de voiture du retour en travers. Il tend la main à Kalinda, comme pour sortir de l’aéroport ensemble et aller à la voiture qu’il a fait louer. « Dans tous les cas, on a cinq jours à Berlin. Tu es déjà venue dans ce coin ? »

Daehiel hausse les épaules, l’air de dire pourquoi pas. « Autant s’amuser jusqu’au bout non ? » Du moment qu’il ne tue personne, ça ne devrait pas être compliqué non ? « On a le temps. » Même s’il se doute de la réponse de Linda, elle ne peut pas passer à côté d’une telle opportunité. Il entre dans la voiture avec elle et ne lâche pas sa main. Il se met à donner la direction en allemand avant d’écouter Kalinda. « J’y étais de 45 à 92. J’ai passé beaucoup de temps là-bas quand je devais fuir la Suède pour un moment, j’y ai aidé à la reconstruction de la ville qui était l’endroit parfait pour le trafic d’Art. J’ai toujours ce réseau en ce moment, ça n’a rien changé après ma mort. » En vrai, ça a été le moment où on lui avait foutu la paix et qu’il ne se sentait pas menacé constamment avec la politique de la grotte même que ça le soulait pas mal de revenir pour les séances de conseil. « Tu veux vraiment le savoir ? » Lui demande-t-il avec un sourire amusé. « Il y aura la fête dans l’underground, un bon repas (ou plusieurs) dans un restaurant, rouler un peu dans le pays, goûter aux spécialités locales, découvrir mon passé en allant à quelques planques si ça t’intéresse, du soin… Bien évidemment, c’est qu’un programme que j’ai réfléchi et on n’est pas obligé de tout faire… On peut même ne rien faire et rester dans la chambre. »

Il la regarde avec un petit sourire amusé. Il est vrai que la réputation de Kalinda n’est pas à remettre en question, elle a toujours été douée pour dérober quelque chose. « … Tu sais que tu viens de me donner une idée ? » Ils vont vraiment bien s’amuser à Berlin. D’autant plus qu’il a préparé un programme parce que même s’il improvise totalement, il a besoin d’un petit plan. Puis Kalinda semble le comprendre et le rassure. « J’ai hâte de découvrir ta belle tenue… » Surtout qu’ils iront au restaurant le soir. « Et on pourrait aller à une de mes planques, et il y a toujours du monde qui y bosse… Pourquoi ? Tu veux tester la sécurité là-bas ? » Puis ça tombe bien, parce qu’il voudrait vérifier si ses hommes font du bon boulot… Et techniquement, non, ce n’est pas du travail pour eux, c’est juste de l’amusement à leur façon. « Parce qu’il y a de tout là-bas, y compris des couteaux d’une valeur inestimable et qui prennent de la poussière… » Il l’observe pour jauger sa réaction, il se doute bien qu’il la titille comme ça, à lui donner envie de tenter le coup.

En effet, il découvrira plusieurs tenues de Kalinda, tout comme elle découvrira les siennes. Ils ont un sens de la mode et aiment bien les beaux vêtements tous les deux. Il explique son idée à Kalinda, qu’elle s’infiltre dans une de ses planques pour vérifier la sécurité et qu’elle n’hésite pas à se servir. « Non… En même temps, ils n’ont pas trouvés le meilleur propriétaire depuis le décès de l’ancien… » Un peu par sa faute cela dit, mais il ne méritait pas ces couteaux là. « Je savais que ça allait te plaire. On fait comme ça. Je vais te déposer dans le coin, tout ce que tu sauras c’est que c’est une des planques qui est un ancien bunker de la guerre froide. » Il trouve ça amusant comme début de séjour, donc ils arrivent presque et Mattias fait arrêter la voiture. « Je te dépose là, je te dis à tout à l’heure. » Et qu’elle s’amuse. Il sera avec les hommes qui vont être surpris de le retrouver et qui n’auront rien préparé pour sa visite. Ça va être fatiguant de devoir tout réorganiser et de remettre aux normes. Mais il ne sera pas seul cette fois-ci.

En effet, il ne vend plus les armes à n’importe qui, il apprend de ses erreurs et il avait même refusé de fournir l’arme nucléaire mais voilà le résultat quand on ne l’avait pas écouté… « J’ai appris de mes erreurs. » dit-il avant de la regarder amusé, mais surtout désireux de commencer ce petit jeu avec elle. Il ne reste pas insensible à ce petit baiser avant de la laisser partir, il demande au chauffeur de continuer le chemin, passant la main sur sa joue comme pour sentir encore ce baiser là.

En tout cas, quand il est garé, Mattias sort de la voiture et va dans le bunker par une entrée plutôt discrète à travers un appartement. Il remet correctement sa veste quand les hommes le reconnaissent à l’entrée, semblent être perturbé de le voir là. Il vient faire une inspection évidemment et il remarque du relâchement. Ce qui agace pas mal Mattias dans le fond, il fait le tour pendant une bonne vingtaine de minutes, voyant les hommes dont un qui clame que la sécurité est exemplaire et qu’il n’y a pas d’intrusion. « Bien sûr… Et y a au moins un skiir qui monte la garde dans les locaux à oeuvres ? » demande-t-il et apparemment c’est le cas. Il n’entend pas de signal en tout cas, jusqu’ici c’est que Kalinda se débrouille plutôt bien.

En effet, il y a un skiir qui est présent pas loin du chemin de Kalinda pour rejoindre le bureau de sécurité. Il est en train de faire sa ronde tout en mangeant son sandwich quand il entre dans la salle des oeuvres et qu’il voit une personne avec les lames. Tout de suite, le skiir n’hésite pas à se battre contre Kalinda, en utilisant son pouvoir qui est la connaissance illimité en art martiaux.